La seconde main est le réflexe roi d’une déco qui n’utilisera ni nouvelles ressources ni énergie. Cela n’empêchera pas de désirer d’autres objets issus de créateurs, artisans, designers... Voici les 6 bons réflexes à adopter pour s’assurer que notre achat déco est vraiment éco-responsable.
1. L’habit ne fait pas le moine
Un tapis berbère ou de la vaisselle au style Wabi-Sabi vendue par les grandes enseignes vous inspirera les dernières tendances. Mais attention, car en général, elles n'en auront retenu que la forme et non le fond.
La réalité matérielle derrière ces objets n’embrasse pas le slow-life, le retour à l’authentique ou l’amour de l’authenticité et de la nature. Ils sont réalisés industriellement, souvent loin, et utilisent des matières synthétiques issues de l’industrie pétro-chimique…
Devenir responsable, c’est aussi gagner en profondeur, alors questionnons ce qui rentre dans nos intérieurs.
2. Les noms sont parfois trompeurs
Le cuir vegan pour celles et ceux qui refusent l’exploitation des animaux. Ce nom peut recouper de nombreuses subtilités. Il peut cacher une matière simplement plastique, issue de l’industrie pétro-chimique, ou au contraire des initiatives très positives, comme le recyclage de bouteilles d’eau. Encore une fois, creusons les notions derrières les termes génériques que l’on nous propose.
3. Artisanat n’est pas synonyme d’éco-responsable
Acheter responsable, local, cela signifie pour beaucoup acheter près de chez soi et chez les artisans. Quelle fierté ressentons-nous lorsque nous achetons chez un artisan ! C’est presque un acte militant à l’encontre des grosses machines.
Alors oui, c’est super de soutenir les artisans. A cela, il faut ajouter la nécessité d’une attention particulière portée à nos achats en général. L’artisan peut utiliser des matières premières discutables, synthétiques, venant de loin. Quelques questions suffiront à vous indiquer dans quelle mesure les objets produits sont responsables.
4. Les matières naturelles ne sont pas forcément éco-friendly
Matières naturelles, non transformées c’est bien. Mais d’où viennent-elles, comment ont-elles été extraites, transportées, cultivées ? Un coussin en coton reste un coussin fabriqué à partir d’une plante très gourmande en eau, les pierres et marbres extraits de carrières à l’autre bout du monde sont certes des matières naturelles mais leur impact carbone ne peut justifier leur utilisation.
Utilisons nos ressources intelligemment et avec conscience.
5. Des plantes dans son intérieur oui, mais pas des plantes qui ont traversé la planète
La Hollande fournit 50% du marché mondial de la fleur, la Colombie est un autre acteur important. Comme pour les fruits et légumes, on mange de saison, si possible local, alors appliquons ce même principe pour les plantes et fleurs dans nos intérieurs.
6. Le bois issu de plantations labelisées c’est bien, mais du bois issus de plantations près de chez soi, c’est mieux
On peut tout à fait acheter un bois labellisé venant du Vietnam par exemple. Mais à quoi bon faire attention à la gestion de la forêt si le bois doit traverser le globe pour parvenir jusque chez nous ? Une petite vérification sur la provenance du bois s’imposera alors !
Bref, garder l’esprit critique sera, je pense, le meilleur réflexe dans n’importe quelle situation !