Quand la déco devient thérapie !

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Quand la déco devient thérapie !

Encore une histoire de reconversion pour se sentir mieux et se rapprocher de ses valeurs ! C’est l’histoire d’Aurélie Guéret, 38 ans, bientôt 39, décoratrice d’intérieur et spécialiste du désencombrement !

Sa mission aujourd’hui : faire en sorte que l’on se sente bien chez nous.

Bonjour Aurélie, chez Habituari on adore entendre l’histoire des personnes que l’on interviewe. Peux-tu nous raconter ton parcours ?

J’ai un parcours atypique, la décoration n’est pas mon premier métier. A la base, je suis juriste, j’ai un master 2 en droit notarial.

La décoration, c’est une passion. Je me souviens que, toute petite, je me souciais plus de la maison que des poupées. C’est en moi depuis tout le temps.

A l’époque, je n’ai pas trouvé de formations orientées uniquement sur la déco après le bac, c’était soit l'école d’archi (mais je ne voulais faire que de la déco !), soit l'école d’art. Je me suis alors orientée vers le droit ! Une formation qui m’a plu au final.

J’ai donc travaillé plus de 10 ans en tant que juriste dans une compagnie d’assurance.

Et puis, on avance en âge, on réfléchit et on se rend compte que l’on n'a pas forcément pris le temps plus jeune de savoir ce qui allait nous épanouir. A un moment, je n’en pouvais plus de mon travail, l’univers était trop stressant, j’étais très sollicitée.

J’ai pris une pause. A ce moment-là, j’ai regardé ma boîte à pharmacie, et je me suis rendue compte que je prenais des médicaments comme on mange des bonbons. Je ne voulais pas retourner dans un milieu stressant au point d’atteindre ma santé.

Je me suis donc formée à la décoration, ma passion première. Mais j’ai quand même mis 3 ans à me lancer. Besoin de temps et de réflexion ! J’ai posé ma plaque en décembre 2020.

Sur ton site, tu parles de coaching slow déco, quel a été le chemin vers cette notion ?

Pendant le 1er confinement, j’ai découvert le désencombrement avec des comptes instagram. Ca m’a ouvert un nouvel horizon. Le minimalisme, ça a complètement changé ma vision des choses, cela a même failli remettre en cause mon métier de décoratrice ! Etre décoratrice, ce n’est pas que faire des shopping-listes, c’est aussi donner des conseils d’organisation à appliquer dans la maison... et encore une fois la déco ne passe pas forcément par le sur-achat.

Cela m’a aussi à aider à me sentir mieux : en faisant le tri chez soi, on fait aussi le tri dans sa tête. Et puis, cela a créé une chaine vertueuse, une suite logique qui est de consommer moins, consommer mieux, des choses plus durables.

Le désencombrement a ouvert la porte de la slow déco.

En fait, j’en avais marre aussi des poubelles, de jeter autant ! Tout ce cheminement, m’a aussi permis de comprendre la boulimie à remplir son panier : dès que ça n’allait pas, j’achetais de la déco. J’ai bien dépensé, pour compenser le stress.

Aujourd’hui, je me fais plaisir car je suis responsable dans les choix que je fais. J’en tire plus de bonheur maintenant qu'avant, où je remplissais mon chariot de tout et n’importe quoi... Est-ce que dans 6 mois je les aimerais toujours ces choses ? Je ne pense pas.

La slow déco, c’est une réelle démarche, comme la slow life. Tes clients l’interprètent-ils de la même manière ?

Beaucoup de personnes pensent que la slow déco est une tendance, alors que c’est la conséquence d’un processus de remise en question : celui de ne plus garnir son logement avec des objets qui ne sont pas profondément désirés pour les bonnes raisons.

Beaucoup de clients disent qu’ils veulent de la slow déco, mais quand tu creuses tu te rends compte que ce n’est pas ça ! Ils font référence à un style « naturel » et non pas à la démarche de déconsommation et consommation consciente.

Tu présentes tes prestations comme du coaching, la décoration revêt-elle un aspect psychologique ?

Je me suis vite rendue compte que j’avais besoin de sens, je ne voulais pas décorer pour décorer. Je ne voulais pas être un intermédiaire, concevoir la déco d’immeubles sur plan où l'on ne parle pas aux clients ou réaliser un intérieur de rêve. Le rêve correspond au rêve de la personne. Et pour cerner le rêve de la personne, il faut une dose de psychologie. Car le tout premier besoin des gens, c’est le sentiment de ne pas se sentir bien chez soi et de vouloir y remédier. C’est ce sentiment qu’il faut creuser.

Aujourd’hui, je propose des coaching désencombrement et organisation ainsi que du coaching déco pur. Dans l’accompagnement, il y a un temps psychologique, pour comprendre les choix de vie du client. Mes clients sont souvent attirés par une vie plus responsable et plus saine. Au travers du coaching, je les aide à prendre conscience de ces notions.

A vrai dire, même dans un coaching déco pur, on en vient au désencombrement qui sera une phase nécessaire pour faire le point.

Les clients parlent souvent de liste d'envies mais d’abord on commence par liste des besoins, pour identifier les raisons qui les poussent à refaire leur intérieur. Finalement, la déco, l’ambiance, c’est la cerise sur le gâteau. Le point de départ est d’identifier pourquoi la personne se sent mal chez elle.

Parfois ça fait peur aux clients de creuser autant, je les laisse parler, je les écoute, et on arrive à des aspects psychologiques. Par exemple, grâce au coaching désencombrement, une cliente a remarqué qu’elle ne voulait pas d’autres enfants. Elle s’est sentie libérée d’un poids.

C’est tout un travail en amont pour que le projet leur corresponde. C’est un processus de discussions qui amène les clients à choisir leur intérieur en conscience.

Les clients finissent par comprendre que ce n’est pas juste de la déco, leur demande émane d’un besoin à combler. On est vraiment dans le coaching !

Comment choisis-tu la slow déco ?

Je me renseigne de plus en plus sur les objets, leur provenance, les matériaux. J’achète de plus en plus sur internet car il y a souvent beaucoup plus d’infos qu’en magasin. Et je suis contente de voir qu’il y a de plus en plus d’initiatives, de commerçants, qui se posent la question de la fabrication, de la provenance, de la pollution intérieure…

 

Vous pouvez retrouver le travail d'Aurélie, juste ici.

 

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